16 Mars 2016
"De l'art optique nous ne retenons que la sensation de vertige. Les mécanismes qui mènent à l'ivresse légère en défiant la fiabilité de l'oeil"
citation des artistes extraite de Philippe Dagon,"l'heritage décélé de Vasarely".Le monde, 24 mars 2012
Le palais de Tokyo présente la première exposition personnelle d'ampleur de Florian et Michael Quistrebert (nés à Nantes en 1982 et 1976)
à cette occasion le duo fraternel déploie un ensemble d'oeuvres inédites mélant vidéos, lumières et peintures.
Les quistrebert réactivent à leur manière un pan de la modernité du début du XXè siècle qu'ils pervertissent, synthétisent ou défigurent.
Convoquant notamment les fantômes de Tapiès, de Stael et Picasso, ils remixent à la manière des cartoonists de grands motifs de l'abstraction à partir de techniques expérimentales contemporaines: pâte à modeler, toile de jute, led colorées, lumière noire et laque pour carosserie.
« Nous voulons pousser la peinture vers un état de crise. Cela passe par la saturation, l’excès ou le gigantisme, pour montrer quelque chose d’opposé, de plus subtil et invisible. C’est de la peinture et ce n’est pas de la peinture. Peut-être est-ce plutôt de l’hyper-peinture, car nous tentons d’en saturer les fondamentaux, de forcer les idées de lumière, matière, format, mouvement, perception, à déborder d’elles-mêmes. » (1)
(1) Citation des artistes extraite de leur entretien avec Mara Hoberman publié dans leur monographie éditée par le Palais de Tokyo, février 2016
Insaisissables et fuyantes, les peintures de l'exposition captivent par leurs surfaces au fini brillant et par la manière dont elles reflètent les lumières artificielles.
Leur lent pivotement mécanique et la projection d'une d'une vidéo monumentale en fin de parcours perturbent nos repères, entrainant notre perception vers des dimensions quasi psychédéliques.
chris