IN AND OUT MY STUDIO LIFE
15 Juin 2016
à l'occasion de son 50ème anniversaire et pour marquer la dixième exposition personnelle de Claude Viallat dans ses espaces, la galerie Templon présente un ensemble historique inédit de cette figure majeure de l'art français.
Les années 80 marquent le temps de la reconnaissance pour Claude Viallat: après les années fondatrices de supports/surfaces, l'artiste s'émancipe et développe une oeuvre picturale originale qui sera exposée dés 1982 au centre Pompidou et en 1988 au pavillon français de la biennale de Venise.
Tout en restant fidèle au programme qu'il avait mis en place dés 1970-s'affranchir des contraintes de composition et de représentation, désacraliser la toile libérée de son châssis-l'artiste développe une plus nourrie, expérimentant davantage avec la couleur et les textures.
Admirateur de la peinture vénitienne, de Matisse et de Pollock, il applique des couleurs épaissies sur des oriflammes, des rideaux, des fragments de tentes et de parasols.
J'ai quitté Supports/surfaces et je suis plutôt dans Peinture/Peinture affirme l'artiste , qui, d'après les expérimentations et la fluidité des années 1970, se dit "déculpabilisé"dans son rapport au support.
A partir de la forme abstraite, toujours identique, qu'il répète depuis cinquante ans, dans une démarche continue où le support est déterminant , 'chaque peinture est pourtant singulière'.
Le travail de Claude Viallat est aujourd'hui incontournable et son approche revêt une actualité toute particulière au vu du développement de la jeune scène américaine qui retravaille son héritage (pauvreté du matériau, répétition, exploitation de l'erreur, réflexion, sur la surface) mais aussi de la revalorisation du vernaculaire et des pratiques artisanales dans la création contemporaine internationale.
Son oeuvre est présente dans de nombreuses collections publiques dont celle du musée national d'art moderne de la ville de Paris, du Mnan-Centre Pompidou, du Moma, le musée Fabre à Montpellier lui a consacré une rétrospective à l'été 2014.
nb: source wikipédia.
Claude Viallat a étudié à l'École des beaux-arts de Montpellier de 1955 à 1959, puis à l'École des beaux-arts de Paris en 1962-1963, dans l'atelier de Raymond Legueult.
Depuis 1966, il adopte un procédé de peinture à base d'empreintes posées sur toiles libres, sans châssis, qui l'inscrit dans une critique radicale de l'abstraction lyrique et géométrique (dans la technique dite All-over). Cette forme neutre répétée ainsi indéfiniment a engendré un travail sur la couleur unique en son genre. La couleur devenant à la fois l'objet et le sujet central de l'œuvre de Claude Viallat.
En 1969, il est un des membres fondateurs du groupe Supports/Surfaces.
Dans ses œuvres récentes, Claude Viallat est revenu à des surfaces planes rectangulaires ou carrées, privilégiant un déchaînement, des éléments constitutifs internes, mettant toujours plus l'accent sur les rapports de densité, d'intensité, de brillance entre les surfaces colorées. Outre le succès grandissant de ses expositions tant en France (au Centre Pompidou en 1982) qu'à l'étranger (Biennale de Venise en 1988), l'artiste a consacré une bonne partie de sa vie à l'enseignement dans les écoles d'art suivantes: Nice, Limoges, Marseille, Nîmes (où il a été directeur de longues années), enfin Paris à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Désormais à la retraite il continue ses recherches exploratoires.
Des références multiples se trouvent revendiquées par l'artiste: Henri Matisse1 et Picasso mais aussi Simon Hantaï et les américains Jackson Pollock, Sam Francis, Jules Olitski, Morris Louis ou Kenneth Noland. Elles servent à construire une œuvre polymorphe qui intègre également la pratique du dessin figuratif sur le thème de la tauromachie.
Françoise 15/06/2016 23:21