16 Septembre 2016
galerie Karsten greve
5 rue Debelleyme
75003 Paris
10 septembre-29 octobre 2016
Né en 1980 à Gujarat, en Inde, Manish Nai a obtenu son diplôme en dessin et peinture à la L.S. Raheja School of Art de Mumbai. Il est lauréat du Prix Pollock-Krasner Foundation (New York, 2004 - 2005) et de la Bourse attribuée en 2014 par ROSL Visual Arts au Royaume Uni. Le travail de Manish Nai a été montré à l’occasion de nombreuses expositions de groupe et notamment Bright Noise curatée par Girish Shahane à la Lalit Kala Akademi, Chennai (2014); The Indian Parallax or the Doubling of Happiness curatée par Shaheen Merali à la Birla Academy of Art and Culture, Kolkata (2012); et le Mumbai City Pavilion à la 9ème Shanghai Biennale, curatée par Diana Campbell and Susan Hapgood (2012) ; la Kochi Muzirus Biennale, Kochi (2014). Matter as Medium est la troisième exposition personnelle de l’artiste à la Galerie Karsten Greve, la première s’étant tenue en 2009 à Cologne, Allemagne, la deuxième en 2014 à Saint Moritz, Suisse. Manish Nai vit et travaille à Bombay.
Première exposition personnelle en France de cet artiste indien.
Son oeuvre, composite et proteiforme convoque un ensemble de références et d'affinités tirées à la fois de l'arte povera dans le recours à des materiaux mis au rebut, cartons, journaux et tissus notamment ou encore à l'art processuel en ce que les protocoles et systèmes de creation artistique mis en place par l'artiste définissent en eux mêmes l'objet d'art final.
Issu d'une famille de négociants textiles, Manish Nai a commencé dés le début des années deux mille, à exploiter les possibilités offertes par le jute, fibre végétale largement utilisée en Inde, principalement dans l'habillement et dans le secteur de la construction.
Détournée de sa destination originaire, la jute alors compressée par l'artiste et agglomérée à du carton de récupération, devient la matière première d'ensembles sculpturaux monolithiques aux arrêtes saillantes et parfaitement rectilignes.
La série des Billboards part d’une exploration sociologique de l’espace public de Bombay. Suite à la période de récession entamée par l’économie mondiale en 2008, une multitude de panneaux d’affichages étaient laissés partiellement vacants, sans publicités. Photographiés sur les bords des routes puis combinés et arrangés digitalement par l’artiste, ces compositions mettent en œuvre le concept de sérendipité, ou heureux hasard : « Jusqu’à ce que le papier soit arraché, je n’ai aucune idée de ce qui apparaitra sur le mur. » De ce procédé de création émergent des formes et motifs abstraits, géométriques et entrecoupés par des bribes de mots et de phrases désorganisés dont la signification initiale devient supplantée par les seules propriétés esthétiques de l’ensemble.
chris